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Immeuble d'habitation pour la S.I.
Immeuble d'habitation pour la S.I.
Immeuble d'habitation pour la S.I.
Immeuble d'habitation pour la S.I.

Immeuble d'habitation pour la S.I. "La Chaumière"

Face à l'agence MÜLLER, dans le profil rectiligne de l'ancienne avenue de la Gare, terne et calibrée par la Reconstruction, avec une
 hauteur moyenne de 4 à 5 niveaux et
 des toitures à deux pans en ardoise, cet immeuble de béton blanc, orthogonal, haut de six étages couverts par une terrasse, avec des loggias, des balcons en saillie et des claustras, se verrait mieux intégré dans une station balnéaire !

  • Architecture
  • Thème(s)
  • Architecture moderne et contemporaine
    Habitat
  • Adresse
  • 49 Avenue Général De Gaulle
    58000 - NEVERS
  • Concepteur(s)
  • MULLER Otto - architecte
  • Période
  • 20e siècle (1961)

Face à l'agence MÜLLER, dans le profil rectiligne de l'ancienne avenue de la Gare, terne et calibrée par la Reconstruction, avec une 
hauteur moyenne de 4 à 5 niveaux et
 des toitures à deux pans en ardoise, cet immeuble de béton blanc, orthogonal, haut de six étages couverts par une terrasse, avec des loggias, des balcons en saillie et des claustras, se verrait mieux intégré dans une station balnéaire ! Cependant, un recul de 3-4 mètres par rapport à l'alignement, atténue sa hauteur dominante, le repositionnant dans l'axe des faîtages.
L'ensemble se compose de deux blocs d'habitation, au dessus d'un rez-de- chaussée de commerces. Refermant un îlot urbain, il est bordé par trois voies. Les commerces suivent le tracé des voies, tandis que les logements sont en retrait, articulés en angle droit.
Un vide de 50 cm sépare le plancher haut des commerces de la première dalle des logements, allégeant ainsi l'assise des immeubles.
A l'arrière du bloc principal de 6 étages sur l'avenue, un bloc de 3 étages lui est contigu et se retourne rue Claude-Tillier. Au total, l'immeuble regroupe 34 logements, du T4 au T1.
Au coeur du projet, un vaste hall vitré donnant sur un patio, distribue tous les logements. On y accède par deux entrées depuis l'avenue du Général-de-Gaulle et la rue Vertpré. Cet espace de circulation, généreux dans ses dimensions, vitré sur toute la hauteur de façade, est remarquable par la qualité de son traitement. Le revêtement de sol du rez-de-chaussée est en marbre blanc et cabochons noirs. Un large escalier à claire-voie composé de marches en terrazo noir portées par un limon central en béton blanc et d'un garde-corps ajouré de fins barreaux de métal et bois, nous guide aux étages. Les paliers suivants sont en dalles de terrazo blanc et noir. Les trois premiers paliers desservent chacun 7 logements. Les trois derniers se réduisent en surface et n'en desservent plus que 4. La trémie est décalée et des percements aléatoires, petits rectangles ou carrés, animent la paroi devenue extérieure sur ces trois niveaux. En plafond, le long des portes d'entrée, des petits luminaires en laiton doré s'encastrent dans un bandeau de bois. Du haut en bas, les murs et plafonds sont blancs. Cette conception simple mais soignée a permis de faire de cet espace collectif un lieu convivial, dynamique, lumineux. Les nombreuses plantes installées par les habitants confirment son agrément.
Si la structure porteuse en béton de l'immeuble est classique (poteaux-poutres et dalles en sous-sol et rez-de-chaussée, refends en étages), les façades jouent la complexité. Elles mixent les murs rideaux à ossature en aluminium et allèges en verre coloré ou blanc, les murs blancs en béton plein, les loggias et les bal- cons en porte à faux. Toutes les menuiseries sont en aluminium. A nouveau, l'architecte décline un jeu de mises en oeuvre des garde-corps en saillie : en voiles béton, pleins ou en partie évidés d'un rectangle, plaqués devant les abouts de dalles, comme sus- pendus, décollés de la façade par des garde- corps transparents en retour, ou reliés verticalement par des claustras en béton ou de légers refends, de longueurs différentes.
Cette variété de traitements créé des rythmes riches de lignes, de matériaux, de profondeurs, d'ombres, de lumières...
L'articulation du mur plein qui marque l'angle principal sur l'avenue et le décollement du plan perpendiculaire avec les balcons superposés des loggias, est bien étudiée. Le couronnement de l'immeuble en toit terrasse par une poutraison qui apparaît com- me une pergola se découpant dans le ciel, parachève ce travail d'effets plastiques.
D'après le témoignage de Gaston MÜLLER, la couleur verte des allèges des murs rideaux résulte d'une erreur de fourniture. Celle choisie par son père était plus bleue. Presque tous les logements bénéficient de balcons et sont bien éclairés. Les T3 et T4 ont une double orientation et souvent deux balcons dont un relie une chambre au séjour.
En anecdote, Madame Mauguière, devenue veuve et trop âgée pour habiter sa maison face à la Loire, fidèle à son architecte, a occupé par la suite un logement dans cet immeuble. En 1987, elle a demandé à Gaston MÜLLER de lui réaménager un T4 en supprimant une chambre pour agrandir le séjour et modifier la salle de bain. Elle a pu ainsi retrouver des éléments d'architecture connus dans sa maison comme le modèle de l'escalier du hall, la conception de la cuisine, le dessin des garde-corps des balcons.

Coordonnées GPS de ce point d'intérêt (en foncé sur la carte) : 46.987511, 3.152103

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