Du logement social à l'aménagement urbain, cet itinéraire tente de rendre compte des problématiques liées à l'urbanisation périphérique de Besançon.
Les itinéraires que vous propose votre CAUE sont une invitation à la découverte de votre paysage. Sentez-vous libre d'inverser le parcours ou d'imaginer des détours au gré de vos propres découvertes !
15-19 Rue Angélique-Marguerite du Coudray le Boursier
25000 BESANÇON
20 rue Ambroise Paré, ZAC les Hauts de Chazal
25000 BESANÇON
9 rue de Savoie
25000 BESANÇON
18 rue du Luxembourg
25000 BESANÇON
3 Avenue de l'Île de France
25000 BESANÇON
13 avenue de Bourgogne
25000 BESANÇON
3 rue Einstein
25000 BESANÇON
rue Charles Édouard Guillaume
25000 BESANÇON
7 rue Louise Blazer
25000 BESANÇON
L'ensemble de logements Gaïa est construit sur le principe de l'îlot ouvert.
L'ensemble de logements Gaïa est construit sur le principe de l'îlot ouvert.
Ce principe, qui est aujourd'hui majoritairement employé pour la conception de projets urbains, consiste à considérer la parcelle comme une micro-ville. Ainsi, contrairement à l'îlot fermé où les constructions occupent tout le pourtour de la parcelle et en rendent inaccessible le cœur, les bâtiments sont disposés de manière à laisser passer le regard voire même l'accès piéton pour tous.
Ici, cela permet à la résidence Gaïa d'orienter les logements vers un espace vert central qui ménage un espace intermédiaire entre l'espace public de la rue et l'espace privé du logement. Le cœur de l'îlot est donc une zone tampon qui minimise la brutalité qui peut exister dans le rapport entre le dehors et le dedans dans les immeubles collectifs du fait de la densité et de la promiscuité induite.
En se servant de la répétition du motif en échiquier, l'architecte génère un plan efficace mais emprunt d'inventivité pour la bibliothèque de l'université.
En se servant de la répétition du motif en échiquier, l'architecte génère un plan efficace mais emprunt d'inventivité pour la bibliothèque de l'université.
Le damier est constitué de toitures plates en alternance haute et basse sous lesquelles s'abritent les différentes fonctions de la bibliothèque.
Le jeu d'alternance entre haut et bas permet de modeler la lumière. Par exemple, au cœur du bâtiment les dalles hautes permettent d'apporter la lumière depuis le plafond dans des salles de lectures hautes. Pareillement, sur le pourtour de la bibliothèque, les toitures hautes permettent de projeter des ombres ciselées sur les salles intérieures généreusement vitrées. Au contraire, les toitures basses abritent les fonctions servantes, c'est-à-dire l'accueil ou les toilettes, et les rayonnages ainsi que les réserves de la bibliothèque.
Faisant le lien entre les Hauts-de-Chazal et Planoise, le mail Ambroise Croizat aboutit sur le parvis du collège Voltaire.
Faisant le lien entre les Hauts-de-Chazal et Planoise, le mail Ambroise Croizat aboutit sur le parvis du collège Voltaire.
Un mail est une allée plantée d'arbre qui sert de promenade urbaine. Il fait ici office à la fois de parc et de circulation douce, c'est à dire piétone, cycliste ou autre moyen de mobilité sans moteur.
Afin de pouvoir accueillir plus de 800 élèves, le parvis est minéralisé en conséquence. Des mobiliers en béton, unifiés à l'échelle du quartier, dessinent des formes molles qui sont ouvertes à l'appropriation de chacun, s'asseoir, se coucher, skater ou bien se retrouver entre jeunes.
Le pont sous la rue de Dole est coloré de rouge et éclairé de la même couleur la nuit afin d'être érigé en événement paysager lors de la déambulation le long du mail.
L'immeuble à l'angle de la rue de Brabant et du Luxembourg est une opération qui vient ajouter une fonction tertiaire à un quartier quasi exclusivement d'habitation.
L'immeuble à l'angle de la rue de Brabant et du Luxembourg est une opération qui vient ajouter une fonction tertiaire à un quartier quasi exclusivement d'habitation.
Outre que par sa fonction, il diffère des immeubles voisins par son gabarit. Les années soixante-dix, pendant lesquelles ont été construites les barres voisines, se caractérisent par une vision de l'urbanisme où la voiture trace de grands axes géométriques qui entourent de grands espaces verts au milieu desquels trônent des tours ou des barres de plus de dix étages.
Aujourd'hui, au 21e siècle, l'immeuble tertiaire de l'architecte Scaranello est objectivement grand avec ses six niveaux, pourtant il s'écrase face à ses voisins. Il rivalise avec eux par son écriture plus marqué qui l'affirme dans le paysage, que ce soit les brises soleil qui séparent les étages en abritant les fenêtres ou sa couleur jaune.
Enfin, outre son aspect extérieur, l'intérieur est aussi réfléchi en réaction aux barres des années soixante-dix. L'immeuble n'abrite aucun logement mais seulement des entreprises du secteur tertiaire, dont une pépinière d'entreprise. Chaque étage, contrairement aux barres dont le plan est figé par la structure en béton préfabriqué, est divisible à volonté et peut accommoder des bureaux de 20 m² aussi bien que des plateaux de 265 m².
Afin d'accompagner la modernisation du quartier de Planoise, datant des années 60, le collège Diderot fait l'objet d'une réhabilitation et d'une extension.
Afin d'accompagner la modernisation du quartier de Planoise, datant des années 60, le collège Diderot fait l'objet d'une réhabilitation et d'une extension.
Les deux immeubles qui fermaient la face Ouest du collège sont rasés pour que le collège ouvre son entrée sur un parvis. De la même manière, un ancien bâtiment de salles de classe est détruit et remplacé par deux corps de bâtiment, un préau pour relier le seul bâtiment conservé avec le deuxième qui abrite toutes les salles de classe.
Ce dernier est constitué d'un socle surmonté de trois tours carrées reliées entre elles par des volumes vitrés. Le socle qui abrite l'administration, l'accueil et la surveillance est paré en pierre côté cour et est en retrait côté rue afin de donner l'impression de flottement des trois tours au-dessus. Celles-ci sont en béton et d'une hauteur progressive de deux à quatre niveaux. La gradation de ces trois volumes est soulignée par les volumes vitrés qui les relient et abritent les circulations verticales.
Enfin, à l'interface de la cour et du parvis public devant l'école est constitué un nouveau gymnase dont l'écriture architecturale totalement différente vise à lui conférer le rôle d'objet public. En effet, le gymnase est pensé dans son usage autant comme outil pédagogique du collège qu'un équipement sportif public pour les habitants du quartier.
Prenant place dans un immeuble dessiné par l'architecte Maurice Novarina et classé patrimoine du 20e siècle, ce projet de réhabilitation vise l'équilibre énergétique.
Prenant place dans un immeuble dessiné par l'architecte Maurice Novarina et classé patrimoine du 20e siècle, ce projet de réhabilitation vise l'équilibre énergétique.
Construit dans les années soixante, les standards d'isolation ne sont plus du tout les mêmes aujourd'hui. La qualité de la conception des logements et l'attachement de ses habitants à leurs appartements ont permis aux architectes de s'attacher principalement à l'isolation thermique par l'extérieur de l'immeuble afin de réduire les déperditions de chaleur pour réduire les charges.
Les façades ont été habillées de parements aux couleurs de la pierre bisontine et les loggias et autres renfoncements ont, eux, été couverts de parements couleur bois et bordeaux. Ces interventions permettent de moderniser l'ensemble tout en conservant les spécificités de la conception de l'architecte d'origine.
Enfin des panneaux photovoltaïques ont été installés sur le toit afin de compenser la consommation électrique.
La modernisation de l'usine d'incinération des ordures ménagères de Besançon a permis aux architectes d'expérimenter sur la façade du bâtiment.
La modernisation de l'usine d'incinération des ordures ménagères de Besançon a permis aux architectes d'expérimenter sur la façade du bâtiment.
Grâce à des façades en lames de verre, un jeu de transparence est créé avec la deuxième face intérieure, parfois pleine et colorée, parfois sans fond.
Une ligne tout aussi translucide souligne l'ensemble, séparant les accès de service en rez-de-chaussée du reste, et relie un petit bâtiment d'accueil avec l'usine en elle-même.
Si le jeu de transparence est intéressant de jour, il prend une dimension qui l'est encore plus la nuit grâce au travail de luminaire effectué par le concepteur lumière Roger Narboni.
Enfin, juste à côté se trouve la chaufferie bois de Besançon-Planoise qui contribue à alimenter un réseau de chaleur qui dessert l'équivalent de 12500 logements.
Le projet d'écoquartier de Tilleroyes propose une organisation urbaine différente de ce qui se fait en temps normal.
Le projet d'écoquartier de Tilleroyes propose une organisation urbaine différente de ce qui se fait en temps normal.
Ici la voirie irrigue des zones de parking situées près des ensembles de logements denses. La route ne parvient donc pas nécessairement au pied de tous les logements. De ces parkings se déploie en parallèle tout un réseau de voies piétonnes dans un autre revêtement de sol qui, lui, dessert toutes les habitations. Depuis ce réseau piéton sont générés des espaces semi-publics de rencontre qui permettent d'amortir la confrontation entre l'espace public du quartier et l'espace privé du logement. Ce sont eux qui accueillent la végétation dans le quartier, aujourd'hui encore juvénile mais à l'avenir plus présente.
Chaque logement se trouve innervé par ce réseau et sa situation dans le quartier définit le modèle auquel il appartient parmi un ensemble de modèles créés par les architectes. Enfin, des édifices différents servent la copropriété grâce à des services partagés. On pourra par exemple trouver des espaces de travail partagés, des jardins communs mais aussi des studettes partagées pour loger ses invités sans pour autant avoir besoin de réserver une pièce de son logement pour une chambre d'amis.
Cet ensemble de 26 logements en trois bâtiments basse consommation propose une écriture simple mais pas banale.
Cet ensemble de 26 logements en trois bâtiments basse consommation propose une écriture simple mais pas banale.
Le projet est "bâtiment basse consommation" (BBC). Pour atteindre cet objectif, il reprend les grands principes de l'architecture économe en énergie. Par exemple, il profite de la pente du terrain et de son orientation Sud pour limiter les masques d'ombre d'un bâtiment à l'autre. Des terrasses au Sud permettent de protéger du soleil fort et haut dans le ciel de l'été tout en permettant au soleil tout aussi chaud mais plus bas dans le ciel en hiver de pénétrer dans les espaces de vie. Ce principe se lit assez explicitement sur la sous-face des terrasses. En effet, on voit que le "plafond" de ces loggias est oblique et épouse ainsi l'inclinaison des rayons solaires à certaines périodes de l'année.
Du côté esthétique, le bâtiment parvient avec des moyens très simples à proposer une ambiance assez marquée mais qui s'adapte très bien à l'environnement du quartier. Ainsi le crépis est gratté en lignes horizontales ce qui lui donne un aspect organique, comme s'il avait été construit en pisé, et qui attrape la lumière de la même manière et avec les mêmes teintes que les crépis alentours. L'intérieur des loggias, lui, est paré de bois ce qui donne un aspect chaleureux aux terrasses et aux logements intérieurs.