Balade d'architecture contemporaine à Besançon Itinéraire réalisé avec le site internet www.itineraires-caue.fr

Commune de départ : BESANÇON
Commune d'arrivée : BESANÇON
Distance : 7,900 km

Cet itinéraire vous propose de découvrir des projets d'architecture et d'urbanisme contemporains qui prennent place dans le patrimoine bisontin.
Les itinéraires que vous propose votre CAUE sont une invitation à la découverte de votre paysage. Sentez-vous libre d'inverser le parcours ou d'imaginer des détours au gré de vos propres découvertes !

Cet itinéraire est composé des points d'intérêt suivants :


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Parc des Glacis

Parc des Glacis

25000 BESANÇON


2
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Collège Louis et Auguste Lumière

12 rue d'Alsace

25000 BESANÇON


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Cité des arts et de la culture & ses abords

12 avenue Arthur Gaulard

25000 BESANÇON


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Aquarium & jardin pédagogique de l'aquarium Georges Bresse de la Citadelle

99 rue des Fusillés de la Résistance

25000 BESANÇON


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Ensemble de bureaux du Conseil départemental du Doubs

13-15 rue de la Préfecture

25000 BESANÇON


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Maison des sciences de l'homme et de l'environnement Claude-Nicolas Ledoux

1 rue Charles Nodier

25000 BESANÇON


7
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Cité universitaire Canot

63 quai Veil Picard

25000 BESANÇON


8
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Lycée hôtelier Condé

5 place Marulaz

25000 BESANÇON


9
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Ilot Thiémanté

Rue Thiémanté

25000 BESANÇON


10
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Musée des beaux-arts et d'archéologie de Besançon

1 place de la Révolution

25000 BESANÇON

Parc des Glacis

Le projet d'aménagement du parc des Glacis fait partie d'un projet de transport multimodal entre la gare Viotte et la ville de Besançon.

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  • Urbanisme , Paysage
  • Thème(s)
  • Parc et jardin, aménagement paysager
    Patrimoine et aménagement urbains, ville
  • Adresse
  • Parc Des Glacis
    25000 - BESANÇON
  • Concepteur(s)
  • Atelier 2/3/4
    MORDKA Agata, architecte paysagiste
    OLABERRIA Aiala, architecte
    OUSMANE Sow, artiste
  • Période
  • 21e siècle (2013)
  • Présentation
  • Le projet d'aménagement du parc des Glacis fait partie d'un projet de transport multimodal entre la gare Viotte et la ville de Besançon.
    Le parc prend place sur le glacis des fortifications de Besançon. Le glacis était un dispositif de défense mis en place par l'ingénieur militaire Vauban au 17e siècle qui permettait de cacher les remparts grâce à un talus en très légère pente montante. Cela implique que, encore aujourd'hui, le lieu possède par lui-même des propriétés visuelles très spécifiques. La vue ne laisse percevoir en théorie que les éléments les plus hauts du centre-ville.
    C'est en creusant une clairière dans le glacis que les paysagistes et architectes renversent le principe défensif historique du lieu : plutôt que de cacher la vieille ville en surélevant le sol, le glacis est maintenant terrassé pour ouvrir un belvédère sur celle-ci.
    Cette clairière creusée permet par ailleurs de former un espace de pause, hors du temps, dans lequel l'ancien monument aux morts à été déplacé. Parmi les sculptures d'origine du monument se trouve ajoutée une œuvre du sculpteur Ousmane Sow, « l'homme et l'enfant », commémorant les combattants des forces armées françaises et de la résistance de la première et deuxième guerre mondiale.

Collège Louis et Auguste Lumière

Situé à la jonction entre le tissu urbain historique de la boucle et les quais Vauban qui bordent le Doubs, le collège des frères Lumière cherche l'équilibre entre patrimoine et modernité.

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  • Architecture
  • Thème(s)
  • Architecture moderne et contemporaine
    Équipement public (école, mairie, sport, justice...)
  • Adresse
  • 12 Rue D'Alsace
    25000 - BESANÇON
  • Concepteur(s)
  • Bernard Quirot Architecte + Associés (B. Quirot et O. Vichard- architectes)
  • Période
  • 21e siècle (2007)
  • Présentation
  • Situé à la jonction entre le tissu urbain historique de la boucle et les quais Vauban qui bordent le Doubs, le collège des frères Lumière cherche l'équilibre entre patrimoine et modernité.
    C'est cette double orientation que les architectes ont choisi d'embrasser en proposant une façade urbaine tirant parti de l'existant patrimonial d'un côté et un U ouvert sur les quais de l'autre.
    La partie patrimoniale conserve son angle en retrait pour former une cour d'entrée protégée par un saule. Les façades sont percées de nouvelles baies au dessin plus contemporain qui homogénéise l'écriture architecturale avec l'extension moderne.
    Cette extension en U s'ouvre en balcon sur le Doubs. Les deux ailes qui abritent des salles de classe aux étages et le CDI et la cantine en rez-de-cour, encadrent la cour de récréation qui prend place sur le toit du gymnase, lui-même en rez-de-chaussée du côté quai.
    L'extension est parée de plaques de pierre côté rue pour répondre aux exigences du périmètre patrimonial tandis que le cœur est fait de bois et de béton structurel laissé apparent. 

     

Cité des arts et de la culture & ses abords

D'abord partie du port autonome sur le canal du Rhône au Rhin, le site devient en 2014 la cité des arts et de la culture.

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  • Architecture
  • Thème(s)
  • Architecture moderne et contemporaine
    Musée, culture et tourisme
  • Adresse
  • 12 Avenue Arthur Gaulard
    25000 - BESANÇON
  • Concepteur(s)
  • Agence L'Anton (L'Anton Jean-Marc, paysagiste)
    KUMA Kengo & Associates
  • Période
  • 20e siècle (1936) ; 21e siècle (2014)
  • Présentation
  • D'abord partie du port autonome sur le canal du Rhône au Rhin, le site devient en 2014 la cité des arts et de la culture.
    Afin d'abriter un conservatoire et le fond régional d'art contemporain (FRAC), Kengo Kuma, dont c'est le premier projet en Europe, conçoit un immense volume que des retraits de la façade permettent de diviser en trois parties. Le tout imite les gabarits alentour, dont celui de l'ancien entrepôt fluvial construit par l'ingénieur des ponts et chaussées, Moreau, au début du 20e siècle et qui a été conservé. L'habillage des façades avec un damier de rectangles de bois, métal et verre permet de donner l'illusion d'un ensemble plus petit, facilitant son intégration sur les quais.
    Les quais eux-mêmes sont réaménagés par l'agence L'Anton pour proposer une balade urbaine qui s'approprie la friche industrielle et l'ancien chemin de halage.

Aquarium & jardin pédagogique de l'aquarium Georges Bresse de la Citadelle

L'intervention dans l'édifice patrimonial signale sa contemporanéité par ses matières, le bois et le métal qui s'opposent avec la pierre tout en conservant un aspect authentique.

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  • Architecture
  • Thème(s)
  • Musée, culture et tourisme
  • Adresse
  • 99 Rue Des Fusillés De La Résistance
    25000 - BESANÇON
  • Concepteur(s)
  • Bernard Quirot Architecte + Associés (B. Quirot et O. Vichard- architectes)
    Territoires Landscape Architects
    VICHARD Françoise, architecte
  • Période
  • 20e siècle (1995)
  • Présentation
  • L'intervention dans l'édifice patrimonial signale sa contemporanéité par ses matières, le bois et le métal qui s'opposent avec la pierre tout en conservant un aspect authentique.
    Le rez-de-chaussée est dégagé et les quatre arcades qui donnent sur la cour sont prolongées par autant de pontons en bois qui délimitent cinq éléments de jardin différents et thématiques entre bassins et bosquets.
    Ce projet respecte le principe de réversibilité des travaux et de lisibilité de l'intervention dans l'existant afin de ne pas dénaturer le patrimoine classé.

Ensemble de bureaux du Conseil départemental du Doubs

Le bâtiment rénové du conseil départemental du Doubs parvient à inscrire son architecture  moderne en plein cœur du tissu urbain du 18e siècle.

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  • Architecture
  • Thème(s)
  • Architecture moderne et contemporaine
    Équipement et patrimoine d'industrie, d'artisanat et de travail
  • Adresse
  • 13-15 Rue De La Préfecture
    25000 - BESANÇON
  • Concepteur(s)
  • Amiot-Lombard Architectures
  • Période
  • 21e siècle (2005)
  • Présentation
  • Le bâtiment rénové du conseil départemental du Doubs parvient à inscrire son architecture moderne en plein cœur du tissu urbain du 18e siècle.
    La façade sur rue affiche une stéréotomie, c'est-à-dire un assemblage des pierres, dont le dessin vise à s'intégrer avec modernité entre les deux immeubles environnants. Le rythme classique est simplifié à l'extrême grâce aux baies toute-hauteur espacées aussi régulièrement que sur les façades classiques alentour. Il ne reste des modénatures que les deux lignes horizontales qui soulignent les étages monumentaux qui s'accordent parfaitement en hauteur avec les deux immeubles de part et d'autre.
    La pierre régionale est utilisée, facilitant là encore l'intégration.
    La seule véritable différence réside dans le retrait du rez-de-chaussée, qui permet de signaler sur la voirie l'aspect public de l'entrée en faisant pénétrer la rue à l'intérieur du bâtiment.

Maison des sciences de l'homme et de l'environnement Claude-Nicolas Ledoux

Prenant en partie place dans l'ancien arsenal de Besançon, jadis occupé par la faculté de médecine, la MSHE Claude-Nicolas-Ledoux est un projet d'intervention dans le tissu urbain historique de Besançon.

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  • Architecture
  • Thème(s)
  • Équipement public (école, mairie, sport, justice...)
  • Adresse
  • 1 Rue Charles Nodier
    25000 - BESANÇON
  • Concepteur(s)
  • SCARANELLO Adelfo, architecte
  • Période
  • 21e siècle (2016)
  • Présentation
  • Prenant en partie place dans l'ancien arsenal de Besançon, jadis occupé par la faculté de médecine, la MSHE Claude-Nicolas-Ledoux est un projet d'intervention dans le tissu urbain historique de Besançon.
    L'ancienne usine de munitions conserve sa structure ainsi que ses façades et notamment ses arcades et l'intérieur est dégagé de tout obstacle afin d'obtenir un immense plan libre à aménager de manière optimale. En rez-de-chaussée, le bâtiment, aussi nommé « Bichard », contient les salles de réunions et de services tandis que l'étage est constitué de bureaux pour les chercheurs pour lesquels des baies plus grandes ont été percées. Les menuiseries en aluminium couleur bronze permettent de mieux intégrer ces nouvelles percées dans l'existant.
    L'annexe neuve construite juste à côté abrite un auditorium de 160 places. Son volume permet de créer une progression entre les gabarits des maisons de la rue Charles Nodier et l'ancien arsenal. Ses façades traduisent aussi une progression du patrimonial vers le contemporain grâce à la conservation, toujours rue Charles Nodier, d'une façade de maison ancienne et grâce à l'angle de l'auditorium où les ouvertures sont plus libres dans leur placement et leurs dimensions. En revanche, l'usage de la pierre de parement ancre le bâtiment dans une dimension historique et monumentale qui s'intègre parfaitement dans son environnement.

Cité universitaire Canot

Alors que dans l'entre-deux guerres de plus en plus d'étudiants et étudiantes viennent à Besançon, la crise du logement locatif pousse le rectorat, avec l'aide économique de la ville et de la société départementale d'HBM (habitation à bon marché), à réaliser un bâtiment de logements étudiants.

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  • Architecture
  • Thème(s)
  • Habitat
  • Adresse
  • 63 Quai Veil Picard
    25000 - BESANÇON
  • Concepteur(s)
  • Atelier Tardy
    TOURNIER René, architecte
  • Période
  • 20e siècle (1936) ; 21e siècle (2012)
  • Présentation
  • Alors que dans l'entre-deux guerres de plus en plus d'étudiants et étudiantes viennent à Besançon, la crise du logement locatif pousse le rectorat, avec l'aide économique de la ville et de la société départementale d'HBM (habitation à bon marché), à réaliser un bâtiment de logements étudiants.
    Il est demandé à l'architecte René Tournier de concevoir un bâtiment qui regroupera sous un même toit les logements de garçons et de filles. Outre cette contrainte assez inédite à l'époque, Tournier devra s'inspirer de l'architecture traditionnelle de la région tout en construisant dans une parcelle triangulaire serrée entre le Doubs, les anciens remparts et la nouvelle couronne de Besançon.
    René Tournier décide alors de déployer deux ailes en V autour d'un avant-corps central d'entrée. Il rappelle par le très fort degré de pente des toits aux combles aménagés les fermes comtoises à longs-pans. Cependant les avant-corps et bow-windows, qui permettent de rythmer la façade, évoquent plus l'architecture anglo-saxonne. De manière générale, l'édifice jongle avec une vision pittoresque de l'architecture régionale et une vision plus proche de sa véritable identité.
    L'intervention effectuée en 2012 par l'atelier d'architecture Tardy, bien qu'essentiellement portée sur l'organisation intérieure et les mobiliers, est venue retravailler les baies et la cour dégagée dans l'ouverture du V.
    Les interventions visibles en façade sont extrêmement discrètes et se signalent notamment par une peinture gris-clair ou par le réaménagement du parvis d'entrée en un jardin plus contemporain dans son rapport à la rue et au tramway.

Lycée hôtelier Condé

Situé à la frontière de la vieille ville, le lycée Condé compile les époques à travers son architecture complexe.

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  • Architecture
  • Thème(s)
  • Équipement public (école, mairie, sport, justice...)
  • Adresse
  • 5 Place Marulaz
    25000 - BESANÇON
  • Concepteur(s)
  • Bernard Quirot Architecte + Associés (B. Quirot et O. Vichard- architectes)
  • Période
  • 21e siècle (2002)
  • Présentation
  • Situé à la frontière de la vieille ville, le lycée Condé compile les époques à travers son architecture complexe.
    L'internat qui se trouve du côté du parc de stationnement suit strictement la courbe de l'arène romaine qui a donné son nom au lieu, la tourelle qui se détache de l'ensemble dans la rue d'Arène marque la limite de l'ancienne ville médiévale tandis que la courbe du long bâtiment qui accueille les salles de classes et l'internat au dernier étage relie les axes des anciennes casernes à la rue d'Arène.
    Tous ces mouvements volumétriques reposent sur un socle qui, lui, épouse strictement le pourtour de la parcelle et les reliefs des fortifications Vauban. La cour se développe donc sur plusieurs paliers en balcon à la fois sur l'ancienne arène romaine et sur la rue d'Arène qu'elle atteint en perçant de part en part la courbe du bâtiment principal.
    Outre l'adaptation de l'architecture à cet héritage de plusieurs siècles, les architectes mettent en place une fragmentation des volumes pour qu'ils s'insèrent au mieux dans leurs environs. Cette fragmentation est à la fois horizontale et verticale. Horizontale par le biais de la segmentation des toitures lorsque l'on observe la vieille ville depuis la ville plus récente, ce qui permet une meilleure intégration. Verticale dans la séparation du socle et des classes par la cour en balcon, puis des classes et de l'internat par le recul du dernier étage.

Ilot Thiémanté

Faisant l'objet d'une opération de résorption de logement insalubre, le projet de l'îlot Thiémanté propose une restructuration complexe et adaptée.

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  • Architecture
  • Thème(s)
  • Habitat
  • Adresse
  • Rue Thiémanté
    25000 - BESANÇON
  • Concepteur(s)
  • HATON François, architecte
  • Période
  • 20e siècle (1994) ; 20e siècle (1999)
  • Présentation
  • Faisant l'objet d'une opération de résorption de logement insalubre, le projet de l'îlot Thiémanté propose une restructuration complexe et adaptée.


    Sept immeubles ont été démolis et certaines de leurs façades datant du 18e siècle ont été conservées en raison de leur intérêt historique. Les pierres des autres ont pu servir, lorsqu'elles étaient en bonne condition, à construire le soubassement des deux bâtiments strictement neufs de la rue Thiémanté.


    Ces derniers s'insèrent entre un immeuble en pan de bois datant du 16e siècle et un autre plus grand en appareillage de pierre qui date du 18e siècle. Les deux nouvelles constructions donnant sur cette rue suivent ce langage dichotomique, l'un étant paré de panneaux de bois et l'autre de pierre agrafée.


    S'agissant d'une opération qui englobe tout un îlot, l'opération engage des éléments traditionnels de l'architecture patrimoniale de Besançon. On retrouve ainsi des escaliers extérieurs qui donnent sur une cour intérieure ; cette dernière est pavée de grès et de granit ; et on retrouve aussi un encorbellement sur rue du bâtiment neuf couvert de bois et qui rappelle les rues médiévales.


    En revanche, composer dans cet îlot imposait aussi des contraintes, notamment structurelles et d'organisation. Ainsi certaines constructions ont dû être réalisées en ossature bois car les fondations de certains immeubles voisins étaient trop fragiles. La question du parking a aussi été complexe et résolue par l'usage de la différence d'altimétrie entre la rue de Thiémanté et la rue Marulaz pour créer un parking de 17 places à demi enterrées. Enfin, la complexité du découpage de la parcelle a entraîné une grande variété de typologies de logements, allant du studio au T6 duplex, ce qui est malgré tout un bon point car cela répond aux exigences de mixité que recherche la commune pour son centre.

Musée des beaux-arts et d'archéologie de Besançon

Le musée des beaux-arts et d'archéologie de Besançon est une œuvre d'exception qui fait intervenir trois époques et autant d'architectures remarquables.

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  • Architecture
  • Thème(s)
  • Musée, culture et tourisme
  • Adresse
  • 1 Place De La Révolution
    25000 - BESANÇON
  • Concepteur(s)
  • MARNOTTE Pierre, architecte
    MIQUEL Louis, architecte
    SCARANELLO Adelfo, architecte
  • Période
  • 19e siècle (1843) ; 20e siècle (1970) ; 21e siècle (2018)
  • Présentation
  • Le musée des beaux-arts et d'archéologie de Besançon est une œuvre d'exception qui fait intervenir trois époques et autant d'architectures remarquables.
    A l'origine le musée était une halle aux grains. Construite par l'architecte Pierre Marnotte en 1843 sous les influences « Empire » du 19e siècle, la halle de plan carré fait appel à la symétrie et à une forme d'utilitarisme hérité d'une vision pittoresque de l'antiquité romaine et grecque.
    En 1970, Besançon, ayant fait l'objet du don de l'importante collection d'art du critique George Besson, décide de transformer sa halle aux grains en musée des beaux-arts et d'archéologie. Louis Miquel, collaborateur de Le Corbusier, brise l'ordre établi en investissant la cour carré d'une architecture verticale dissymétrique en opposition à l'horizontalité symétrique de l'organisation classique d'origine. Avec ses formes massives et sculpturales, l'intervention rappelle le mouvement brutaliste qui touche à sa fin dans les années 70. Loin de la brutalité qu'implique le nom du mouvement, c'est une architecture qui met en valeur les formes et la rugosité du béton pour un résultat qui cherche une forme de sobriété à travers l'usage de la texture plutôt que du motif décoratif. Organisé en spirale, le bloc permet de relier les différents étages du musée par le centre de l'édifice afin de mieux distribuer la muséographie. En l'empruntant, le visiteur garde constamment un lien visuel avec l'édifice d'origine mais aussi avec les collections de tous les âges du musée.
    En 2018, après des décennies de fonctionnement et autant de scénographies, c'est-à-dire de manière de présenter les œuvres, l'architecte Adelfo Scaranello intervient dans le bâtiment pour clarifier le dialogue entre les deux architectures précédentes. Plus que d'unifier les deux architectures précédentes, Scaranello actualise le musée en une troisième proposition novatrice. Son outil est la lumière qu'il guide depuis le toit vers les œuvres. Il est ainsi littéralement possible d'observer les œuvres sous un nouveau jour en profitant des variations lumineuses sur elles qui parfois se rapprochent des conditions dans lesquelles elles ont été créées. La scénographie se fait aussi plus discrète et met à l'honneur l'architecture tout en désamorçant sa capacité à s'imposer sur les œuvres.