Architecture et lieux de savoir et de culture - Les bibliothèques Itinéraire réalisé avec le site internet www.itineraires-caue.fr

L’équipement rassemble une médiathèque et deux salles de cinéma d’art et d’essai.

On accède à la médiathèque par une rue étroite qui taille dans un ensemble urbain compact situé en centre-ville.
Les trois voisins de l’équipement culturel, l’église des Cordeliers,  l’Hôtel  de Balay  et  le mur d’enceinte de maison d’arrêt, forment  un ensemble  urbain  composé  de lignes simples, de grandes surfaces minérales ou ardoisées et de masses imposantes, sobres et dignes.
A cette compagnie manque un quatrième joueur qui anime la partie et mette la scène minérale en mouvement.
C’est un  rôle pour le nouvel  équipement  culturel  qui danse pour exister face à l’église et à la justice pétrifiées.

Aussi minéral que ses voisins, il présente une façade étroite sur la rue afin de mieux s’étendre en profondeur de la parcelle. Là, il se creuse et ménage une place,  une  respiration urbaine bienvenue dans ce quartier très dense. Sa courbe  permet  que s’établisse une liaison naturelle entre la rue, le chevet de l’église et  le  passage  qui  la longe.
Sa façade sud, la plus grande, se bombe pour adresser une réponse formelle au grand glacis présenté par la couverture ardoisée de l’église. Quant  à la mince  façade  d’entrée, elle se cintre et augmente ainsi sa présence.
Réglé par une combinaison de lignes courbes, le bâtiment paraît un objet autonome,  libre  de ses mouvements. Celui qui se place devant l’une de ses façades saisit son principe esthétique général, comprend qu’il s’applique à l’ensemble, et  perçoit  le  tout,  faces cachées comprises. Le bâtiment tourne sans bouger. L’observateur,  en  un  seul  coup  d’œil, voit tout de sa chorégraphie.
Si une telle masse bouge effectivement c’est aussi qu’elle n’est pas bloquée par les hiérarchies qu’induisent généralement le dessin  des  percements.  Ici, pour  ne  pas  gêner la fluidité des surfaces, les fenêtres, hexagonales, sont disposées en semis.
Rien ne bloque

L’expérience extérieure se poursuit une fois que l’on a pénétré dans le bâtiment.
Dès l’entrée, l’intérieur se livre entièrement et correspond aux surfaces courbes des façades. L’organisation intérieure est d’une grande clarté : les différentes fonctions se répartissent sur trois niveaux plus un étage en contrebas réservé aux les salles de cinéma. Les niveaux de la médiathèque sont reliés par un escalier droit éclairé naturellement.

(Texte agence Du Besset-Lyon architectes)

L'extension de l'Institut de Formation des Maîtres du Jura réalise une médiathèque, des laboratoires multimédia, des salles d'enseignement et un amphithéâtre. Ces différentes entités programmées sont réunies sous le pli d'une sombre couverture formant d'un côté l'auvent de la nouvelle entrée du site de formation universitaire et de l'autre un préau en front de parc pour les étudiants.

Les différents espaces s'organisent au service des activités distribuées. Dilaté verticalement, le hall fédère ces activités. Il accueille les expositions des oeuvres de l'artothèque conservées en sous-sol, et les vitrines du Centre Départemental de Documentation et de Pédagogie. Implanté frontalement au bâtiment existant le volume de la médiathèque se glisse horizontalement dans le creux du parc de l'ancienne école normale. Les plans de travail des espaces de consultation sont réglés au niveau du jardin en transparence visuelle sous les frondaisons des beaux arbres existants.

Superposés, les salles de cours, les laboratoires multimédia et l'amphithéâtre sont connectés aux activités dispensées aux étages de l'ancien bâtiment d'enseignement. Les variations d'ouverture sur le paysage lédonien diffusent une abondante lumière animant le jeu sculptural des espaces intérieurs.

Pour répondre à un budget contenu les matériaux sont simplement limités : murs enduits, couverture en zinc prépatiné ton quartz, profil d'aluminium laqué de teinte assortie, plaque de plâtre, bois clair.

Le dessin du mobilier s'intègre aux structures et parois intérieures. Les rayonnages de la médiathèque sont ainsi supportés par les poteaux de charpente.

(Texte Agence Reichardt-Ferreux architectes)

Prix : Palmarès départemental de l'architecture et de l'aménagement du Jura 2003 : Mention catégorie Construction publique

Palmarès régional de l'architecture et de l'aménagement de Franche-Comté 2004 : Mention catégorie Construction publique

La Médiathèque départementale du Jura (MDJ) est un service du Conseil départemental en charge du développement de la lecture publique dans les communes rurales.

Elle accompagne le développement de la lecture publique sur le territoire par le concours qu’elle apporte aux bibliothèques municipales ou intercommunales par :

• Le prêt de documents et matériels d’animation,
• Son offre de formations des professionnels et bénévoles du réseau,
• L’accompagnement technique des projets de nouveaux services ou nouveaux équipements.  

Elle n’accueille pas de public, mais tout un chacun peut découvrir depuis l’avenue Camille Prost un long mur-fresque réalisé par l’artiste-plasticien Alain Bouvier, dans le cadre du 1 % artistique∗ :
 

Une façade symbolique
L’implantation en front d’avenue traduit la situation urbaine du bâtiment ; cette frontalité est renforcée par l’absence d’entrée sur rue, la MDJ n’accueillant pas de public. La façade principale traduit la recherche complice de l’architecte et de l’artiste plasticien ; elle est constituée d’un mur-fresque qui « transpire » la fonction qu’il abrite, la réserve de livres, dans une double évocation : par l’ondulation, celle du livre primitif qui se déroulait pour la lecture, par le graphisme celle de la naissance de l’écriture. Elle communique ainsi, aux passants, sur la fonction et la dimension culturelle fondamentale de l’institution. A l’intérieur, la fonctionnalité du projet, le jeu de la lumière réfléchie, le contrôle des ouvertures et des transparences, le choix des matériaux et des couleurs concourent à créer un outil de travail à l’échelle humaine.

Technique utilisée : Voir le site de l’artiste Alain Bouvier

∗ Expression de la volonté publique de soutenir la création et de sensibiliser nos concitoyens à l'art de notre temps, « l'obligation de décoration des constructions publiques », communément appelée « 1% artistique » est une procédure spécifique de commande d’œuvres à des artistes qui s'impose à l’État, à ses établissements publics et aux collectivités territoriales.

Implantation

L’édifice divise en deux parties le terrain dans sa longueur selon une ligne courbe qui suit la trajectoire du départ du bibliobus quand il était encore en fonction :

• Au sud, le bâtiment édifié sur un seul niveau s’appuie volontairement sur les limites des voies et affiche sa façade constituée d’une fresque déroulée en béton blanc désactivé.
• Au nord, l’espace libre planté ouvre sur l’entrée interne du bâtiment, juste annoncé par la saillie du logement de fonction, reliée par un portique aux autres façades réalisées durablement en panneaux de béton désactivé.

Intérieur
L’intérieur se veut dynamique, fluide et transparent, suivant une composition en plan libre. A la rigueur d’une structuration faite d’un réseau de poteaux circulaires plaqués d’inox, s’oppose la souplesse du dessin des murs et des cloisons, informant l’épaisseur due à la largeur du bâtiment. La lumière réfléchie des verrières et des baies dans les changements de niveau de toiture assure des transparences internes et reflète le bleu intense du noyau central.

Collecter, Conserver, Classer, Communiquer : Ce sont là les quatre fonctions d’un service d’archives. Elles doivent trouver leur traduction architecturale dans le bâtiment qui l’abrite.

Extension et restructuration des Archives en 2001 :

Suite au risque de saturation des locaux, annoncé dès les années 1990, un nouveau chantier fut lancé pour finaliser le projet initial des années 70 (nom architecte inconnu), qui avait vu le déplacement des Archives départementales, du site de la Préfecture du Jura à Lons le Saunier vers l’ancien site des Salines de Montmorot.

Ces travaux permirent un réaménagement interne conséquent des espaces de travail et l’installation des ateliers de reliure et de photographie en de nouveaux locaux.

Principaux éléments à retenir :

Une nouvelle orientation pour l’entrée des Archives :
L’accès du public et des voitures n’étant plus envisageable par la rue des Salines, et pour des raisons de fonctionnement général du bâtiment, deux accès nouveaux et séparés sont créés, l’un pour le personnel, l’autre pour le public, depuis l’Impasse des Archives.
De nouvelles plantations d’arbres au Sud viennent dissimuler la vue de l’ancienne entrée Façade Sud. Le parking du public, à l’Ouest, se glisse sous les arbres existants en les respectant.

Un bâtiment neuf :
Une nouvelle tour de 6 étages est édifiée derrière la précédente, qui, sans mimétisme, autorise, par son volume et sa sobriété (béton lisse ciré), la juxtaposition qui ne nuit ni à l’une ni à l’autre. Le linéaire créé (10 km) porte à 24 km la capacité totale de rangement des archives.  

Un accueil qualitatif du public :

Les locaux recevant du public sont situés dans les niveaux inférieurs du bâtiment : la salle de lecture, au rez-de-chaussée, est conçue comme un volume simple, entourée de rayonnages en bois, avec de hautes baies vitrées permettant un abondant éclairage naturel mais jamais de pénétration des rayons du soleil.
Les salles de conférence et le service éducatif sont en mezzanine, dans le même volume. 

En périphérie de la salle de lecture, un mur d’enceinte de 3,5 m de hauteur protège les lecteurs des regards indiscrets, des bruits et agitations de la ville.
L’espace extérieur entre le mur et la façade est traité en jardin japonais, offrant un climat serein de verdure, propice au calme de la recherche.

Références complémentaires :

Histoire de l'évolution des bâtiments sur le site des Archives départementales du Jura

La médiathèque est une construction neuve, implantée vers la salle des fêtes, et se veut un équipement de proximité.

Ce bâtiment d'une surface de 218 m2 propose :

- un espace largement ouvert sur le site, regroupant les espaces : d'accueil, de consultation pour les adultes, de consultation Jeunesse et l'espace de convivialité,

- des salles plus intimes : l'espace audio-visuel et le bureau,

- des espaces "blocs" discrets : les sanitaires.

La toiture débordante, qualifie un espace extérieur abrité et permet de protéger les salles du rayonnement direct du soleil, véritable lieu intermédiaire entre l'intérieur et l'extérieur.

Deux édicules en toiture font pénétrer la lumière naturelle du sud et de l'ouest à l'intérieur du projet.

Une médiathèque de proximité.
La médiathèque de Voiteur se décline en un lieu de détente, de rencontres, de " culture " ouvert sur un ancien verger.
Le projet s'appuie sur la mixité des bâtiments présents sur la parcelle avant l'opération.
Il propose une composition géométrique simple, le long d'un cheminement piéton, réorganisant les accès aux différentes entités : bureaux de la Communauté de Communes des Coteaux de la Haute- Seille, salle de judo, médiathèque.
Un espace en creux - Hall partagé -, ouvrant d'une part sur la médiathèque, de l'autre sur la Communauté de Communes, donne à la construction son statut de bâtiment public et encourage le visiteur à pénétrer l'espace couvert pour trouver " les Entrées ".
Des croisements d'activités se créent entre les différents publics des 3 entités qui cohabitent sur la parcelle et, grâce au projet et à sa composition, son vocabulaire architectural, celles-ci apparaissent comme complémentaires et renforcées.
L'espace de la médiathèque semi-ouvert propose : un espace de consultation (vidéo, audio, livres), les périodiques, l'espace jeune public et l'espace enfants dédiés au conte et activités intime, ouvert sur l'arrière de la parcelle : le verger.
Un découpage volumétrique simple et des échappées visuelles très larges et cadrées, organisent l'espace intérieur par les vues extérieures...
La couleur subtilement disposée en tableaux de fenêtres et puits de lumière, joue avec la lumière naturelle et anime selon l'ensoleillement les volumes. Des ombres portées dessinent de douces ambiances baignées d'une agréable lumière indirectement colorée.
Le type de matériaux : enduit blanc en façade, menuiseries alu gris foncé, bardage ajouré mélèze naturel sur le patio, toiture végétale et leur mise en oeuvre, confèrent au projet une intégration et un certain respect des normes environnementales en vigueur pour ce type de projet.
(Texte A.ddi.C't Architecture)

Notice dans la publication du Palmarès JURA 2011, p. 34 :
http://fr.calameo.com/read/001177522629988199683