Longue de 124 kilomètres, cette ligne ferroviaire reliant Saint-Claude à Dole permet de découvrir les différentes facettes du Jura, entre paysage, histoire et architecture. Autour des gares principales, découvrez des réalisations contemporaines en architecture, urbanisme, paysage.
Les tronçons de la ligne, ont été construits progressivement entre 1855 et 1912 pour relier le Haut au Bas Jura. Elle est désormais exploitée par les offices de tourisme des gares des deux extrémités, Dole et Saint-Claude.
Chaque étape, proposée ici par les itinéraires CAUE, correspond à une gare sur la ligne des Hirondelles, et met en lumière principalement des réalisations architecturales et des espaces publics modernes ou contemporains dans la ville de l'étape.
Etape Morez Hauts de Bienne : Marquée aux XXe et XXIe siècles par l'industrie de la lunette, après avoir été, au XIXe siècle, la capitale de l'horloge comtoise, Morez est située à proximité de la frontière suisse, au pied de la station des Rousses. Elle est la deuxième ville du parc naturel régional du Haut-Jura.
Située dans une cluse, Morez est enserrée dans la vallée de la Bienne, ce qui explique son extension sur 3 kilomètres de longueur. Le site de Morez est facilement reconnaissable grâce aux montagnes qui l'enserrent et à la silhouette des viaducs du chemin de fer.
Ressources complémentaires :
La gare : Habiter nos Territoires / L'architecture publique
La mairie : Habiter nos Territoires / L'architecture publique
Ligne des Hirondelles / Jura Tourisme
La ligne des hirondelles : un chemin de fer entre ciel et terre, d'Andelot à La Cluse / Parcours du patrimoine 336 - Lieux-Dits Inventaire du Patrimoine 2008 72 p.
Sur la ligne des Hirondelles / Michel C.Thomas, François Pageaut, Thierry Petit / Parc naturel régional du Haut-Jura, 83 p. 2007.
Morez, ville industrielle du Jura / Laurent Poupard - Inventaire du Patrimoine Franche-Comté / Lieux Dits, 104 p. 2011.
17 avenue Général Charles de Gaulle
39400 HAUTS DE BIENNE
chemin du Viaduc
39400 HAUTS DE BIENNE
Sur le puits
39400 HAUTS DE BIENNE
35 Quai Aimé Lamy
39400 HAUTS DE BIENNE
Place Jean Jaurès,39400 Morez
39400 HAUTS DE BIENNE
Place Jean Jaurès
39400 HAUTS DE BIENNE
La gare de Morez Hauts de Bienne est une gare ferroviaire de la ligne d'Andelot-en-Montagne à La Cluse, sur le tracé de la ligne des Hirondelles. La gare était, à son ouverture le 12 août 1900, le terminus de la ligne venant d'Andelot. Du fait du prolongement vers Saint-Claude en 1912, elle est devenue gare de rebroussement.
La gare de Morez Hauts de Bienne est une gare ferroviaire de la ligne d'Andelot-en-Montagne à La Cluse, sur le tracé de la ligne des Hirondelles. La gare était, à son ouverture le 12 août 1900, le terminus de la ligne venant d'Andelot. Du fait du prolongement vers Saint-Claude en 1912, elle est devenue gare de rebroussement*.
De 1921 à 1958, la gare permettait la correspondance avec la ligne à voie métrique Nyon-Saint-Cergue-Morez (NStCM) vers la Suisse.
Annexe du dépôt traction de Lons le Saunier puis de Dole (jusque dans les années 70), cette gare de 2e classe en possède les installations, agrandies au fur et à mesure des besoins : réservoir à ciel ouvert de 4500 m2, plaque tournante de 17 m, remise ferroviaire (jusqu'à 8 machines).
Une avenue fréquentée, aménagée par le PLM et soutenue par un mur à 21 arches de 5 m la relie au centre d'une ville qui s'étire sur 3 km au fond d'une vallée encaissée.
A propos de la ligne des Hirondelles, les viaducs et tunnels qui la ponctuent, représentent une véritable prouesse technique, particulièrement entre Morbier et Morez : les contraintes topographiques sont fortes : un dénivelé important (272 m entre le col de la Savine et Morez) sur une faible distance (5000 m à vol d'oiseau jusqu'au centre ville) dans une vallée encaissée.
Inauguré en 1900, le tronçon de ligne entre Champagnole et Morez a nécessité la construction de six viaducs, dont trois à flanc de montagne et trois tunnels pour relier les deux gares de Morbier (à 861m d’altitude) et Morez (à 736m d’altitude).
Le viaduc de Morez
Appelé le viaduc du Saillard, il est construit de mars 1909 à novembre 1911, la plinthe étant posée en avril 1912. Il est implanté par l'ingénieur Paul Séjourné* et situé à la sortie de la gare de Morez, sur la section de ligne de Morez à Saint-Claude. C'est un viaduc courbe de 203 m de long qui enjambe la vallée de l'Évalude à 40 m de hauteur.
Il s'agit du viaduc le plus imposant. Le viaduc est inscrit sur l'inventaire supplémentaire des Monuments historiques le 28/12/1984, dans le cadre d'une opération de protection du patrimoine ferroviaire, (Voir le dossier © Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine)
La ligne des Hirondelles, dont les tronçons se sont construits progressivement entre 1855 et 1912, pour relier le Haut au Bas-Jura, est désormais exploitée par les offices de tourisme des gares des deux extrémités, Dole et Saint-Claude.
*Une gare de rebroussement est une gare en cul-de-sac (ou terminus, ou en impasse, ou tête de ligne) où le train doit repartir dans le sens inverse de son arrivée.
*Paul Séjourné (1851-1939), ingénieur au PLM, est le vulgarisateur du système de construction par rouleaux successifs clavés par tronçon (une fois mis en place, le premier rouleau supporte le ou les rouleaux suivants), permettant de limiter le nombre des cintres, leur poids et leur coût. Ce système est appliqué à l'ensemble des viaducs entre Morez et Saint-Claude.
(L. Poupard - © Région Franche-Comté, Inventaire du patrimoine 2008)
Les viaducs et tunnels ponctuant la ligne Andelot-La Cluse, dite la ligne des Hirondelles - l'une des plus belles lignes ferroviaire de France et longue de 123 km - représentent une véritable prouesse technique, particulièrement entre Morbier et Morez Hauts de Bienne.
Les viaducs et tunnels ponctuant la ligne Andelot-La Cluse, dite la ligne des Hirondelles - l'une des plus belles lignes ferroviaire de France et longue de 123 km - représentent une véritable prouesse technique, particulièrement entre Morbier et Morez Hauts de Bienne.
La loi Freycinet intègre en 1879 la ligne Andelot - La Cluse, via Morez et Saint-Claude, dans le réseau d'intérêt général.
Inauguré en 1900, le tronçon de ligne entre Champagnole et Morez a nécessité la construction de six viaducs, dont trois à flanc de montagne et trois tunnels pour relier les deux gares de Morbier (à 861m d’altitude) et Morez (à 736m d’altitude).
Le viaduc de Morez, viaduc du Saillard, est construit de mars 1909 à novembre 1911, la plinthe étant posée en avril 1912. Il est implanté par l'ingénieur Paul Séjourné et situé à la sortie de la gare de Morez, sur la section de ligne de Morez à Saint-Claude. C'est un viaduc courbe de 203m de long qui enjambe la vallée de l'Évalude à 40m de hauteur.
Il s'agit du viaduc le plus imposant. Le viaduc est inscrit sur l'inventaire supplémentaire des Monuments historiques le 28/12/1984, dans le cadre d'une opération de protection du patrimoine ferroviaire, (Voir le dossier © Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine)
Références complémentaires :
Voir aussi Les viaducs entre morbier et morez, dans l'onglet L'architecture publique : la Gare - Déclinaison départementale JURA
Les nouveaux immeubles d'habitation à Morez Hauts de Bienne sont organisés autour et en rapport direct avec le parc.
Les nouveaux immeubles d'habitation à Morez Hauts de Biennesont organisés autour et en rapport direct avec le parc.
L'enjeu de ce projet de logements est d'offrir un habitat « intermédiaire » à l'échelle de ce nouveau quartier, c'est-à-dire qui présente une alternative entre l'échelle « grand ensemble » des immeubles aujourd'hui démolis et l'échelle des logements individuels. L'ensemble de logements a donc été conçu sous forme de petites unités.
Le lycée Victor-Bérard, situé à Morez Hauts de Bienne, la « capitale de la lunetterie », forme les futurs lunetiers, opticiens et techniciens d'entreprise.
Le bâtiment a été construit en 1933 (inauguration) par les architectes Paul Guadet et André Boucton, fortement inspirés par la pensée d'Auguste Perret dont les œuvres ont diffusé l'usage des constructions en béton armé.
Le lycée Victor-Bérard, situé à Morez Hauts de Bienne, la « capitale de la lunetterie », forme les futurs lunetiers, opticiens et techniciens d'entreprise.
Le bâtiment a été construit en 1933 (inauguration) par les architectes Paul Guadet et André Boucton, fortement inspirés par la pensée d'Auguste Perret dont les œuvres ont diffusé l'usage des constructions en béton armé.
Situé en ville, le site retenu est fort pentu. Guadet imagine 5 corps de bâtiments étagés sur la pente : un grand internat tout en haut, un externat parallèle un peu plus bas, une galerie de circulation perpendiculaire qui les relie et descend jusqu'au Quai Lamy grâce à un impressionnant escalier de 240 marches.
L'architecte bisontin Olivier Tardy restructure l'internat (de 2008 à 2011) et aménage un étage supplémentaire dans le comble (tout en préservant la capacité d'accueil, soit 200 élèves.
Les deux amphithéâtres Jules-Monneret et des Sciences font l’objet d’une restructuration pour répondre aux exigences réglementaires et techniques en vigueur :
Ces projets ont été réalisés dans le respect du bâti existant pour le mettre en valeur.
De facture résolument contemporaine, et face au majestueux Hôtel de Ville, le Musée de la lunette à Morez est, de par la particularité de sa thématique, un musée unique en France voire dans le monde puisqu’il n’en existe que deux musées à statut public, en France et en Italie (hors collections privées).
De facture résolument contemporaine, et face au majestueux Hôtel de Ville, le Musée de la lunette à Morez est, de par la particularité de sa thématique, un musée unique en France voire dans le monde puisqu’il n’en existe que deux musées à statut public, en France et en Italie (hors collections privées).
Situé dans le berceau de la lunetterie française, le Musée invite à découvrir l’histoire de la lunette, commencée en 1796 à partir de la fabrication d’un clou.
Le bâtiment est contenu dans une enveloppe architecturale continue parée de pierres layées, d’écailles de zinc prépatiné et de plans vitrés.
La luminosité particulière d’un fond de vallée fusionne les teintes de ces matériaux dans une tonalité minérale grise légèrement bleutée renvoyant à celle des versants rocheux. Par contraste, les espaces intérieurs, et le mobilier muséographique sont revêtus chaleureusement de placages en hêtre rouge associés à des panneaux sérigraphiés de médium noir.
La toiture, galbée en forme de conque, signale la présence de l’équipement culturel dans le paysage urbain. Son volume en écrin, précieusement boisé, recèle la prestigieuse collection rassemblée par Pierre Marly.
L’espace d’accueil du Musée prolonge de plain-pied le parvis aménagé place Jean Jaurès qui couvre le parc de stationnement réalisé en sous-sol. Le parcours muséographique s’initie par une ascension du hall par élévateur qui permet aux visiteurs d’appréhender le paysage morézien.
A l’intérieur des espaces d’exposition, la lumière naturelle n’est modulée qu’en pignons pour instaurer la pénombre adaptée à la mise en scène par fibres optiques des graciles collections de lunettes.
Les différentes thématiques présentées au public sont servies par un mobilier muséographique modulable, une sonorisation et des projections vidéo intégrées, et des animations interactives fabriquées avec la participation des enseignants et élèves du Lycée d’Optique de Morez.
Le musée bénéficie du label Tourisme & Handicap
La mairie de Morez Hauts de Bienne s'impose en ville par sa monumentalité et son programme, manifeste de la IIIe République associant les écoles qui s'affirment à la fois par l'architecture et par le regroupement de plusieurs sections et de la première école professionnelle du département.
La mairie de Morez Hauts de Bienne s'impose en ville par sa monumentalité et son programme, manifeste de la IIIe République associant les écoles qui s'affirment à la fois par l'architecture et par le regroupement de plusieurs sections et de la première école professionnelle du département.
La reconstruction de l'hôtel de ville et des écoles fut élaboré en 1876. Le nouveau programme comportait un groupe scolaire central avec hôtel de ville et justice de paix, à la place de la halle-mairie existant.
Le concours lancé en 1879 fut remporté par l'architecte Tony Ferret et Adrien Pinchard qui ont dessiné un imposant ensemble de quatre bâtiments fermant une cour centrale, récemment centrée par un préau hexagonal. 3 bâtiments étaient dévolus aux écoles. Après un incendie détruisant le 11 mars 1923 une partie du comble de l'aile Est, un deuxième étage est ajouté à cette aile par l'architecte Thévenaz, de la maison Simon et Couchepin. Devenue Ecole nationale professionnelle en 1925, l'école pratique quitte le site en 1932 lorsqu'un nouveau bâtiment lui est dédié, de même que le musée en 2003.
De plan presque rectangulaire, d'environ 55 m sur 90, le bâtiment de l'hôtel de ville s'organise autour de la cour. L'entrée principale, sur la place Jean Jaurès au sud, s'inscrit dans un corps central en pierre de taille, à cinq travées, protégé par un toit à longs pans brisés et croupe brisée. Le pavillon central comporte un fronton orné des armes de la ville situé au-dessus du cadran d'une horloge monumentale. Le toit est surmonté d’un clocheton.
Sa façade évoque les édifices publics de la première moitié du XVIIIe siècle, notamment ceux dans l'esprit de Jules-Hardouin Mansart.
L'édifice a conservé, pour l'essentiel, ses dispositions.
L’ensemble est inscrit au titre des monuments historiques depuis 2005.
Références complémentaires :
Notice IA39000666 sur la base Mérimée © Région Franche-Comté, Inventaire du patrimoine 2020 09
Vous pouvez également retrouver des mairies et mairies-écoles jurassiennes sur le site :
Habiter nos Territoires en Bourgogne-Franche-Comté, onglet La mairie et la mairie-école du XIXe siècle, avec une recherche possible par commune.
Bonne découverte.