La seconde moitié du XXe siècle voit se multiplier le nombre de constructions d’églises.
L’église de village devient l’église de quartier dans les nouveaux secteurs résidentiels composés d’immeubles et de pavillons.
Le bâtiment reflète les mutations sociétales du XXe siècle de l’église catholique qui s’inscrit dans un vaste mouvement de réflexion sur l’adaptation de la liturgie aux temps modernes (concile Vatican II) :
La hauteur et le volume ne sont plus considérés, ni même acceptés, par la majorité du clergé comme des attributs distinctifs de l’architecture religieuse. Les axes de recherche se concentrent sur :
A l'intérieur, la forme traditionnelle de la croix latine en plan est abandonnée au profit d’espaces plus simples où tous les fidèles peuvent voir le prêtre et qui permettent une meilleure participation de l’assemblée.
Dans bien des cas, l’architecte lui-même intervient dans la réalisation du décor de l’église. Il conçoit les plans du mobilier liturgique, dessine les vitraux, ou tout au moins en donne une esquisse à l’artiste qui sera chargé de les réaliser.
A l’extérieur, les symboles, fresques, mosaïques et les éléments de modénature ornementent les façades et enceintes.
L'architecte peut trouver, dans le programme d'une église, l'occasion d'exprimer librement sa créativité et de faire oeuvre.
Ressources complémentaires :
♦ Habiter nos Territoires en Bourgogne-Franche-Comté : Architecture XXe / Le culte
44-46, rue Général-Lachiche
39100 DOLE
1 avenue Alfred Solvay
39500 TAVAUX
1 rue des Baronnes
39000 LONS LE SAUNIER
rue de la Gare
39283 LAVANCIA-EPERCY
Hameau des Jouvencelles
39220 PRÉMANON
Construite pour répondre à la croissance de la population, l'église Saint-Jean l'Évangéliste est implantée au seuil de la vieille ville et de son extension contemporaine.
Construite pour répondre à la croissance de la population, l'église Saint-Jean l'Évangéliste est implantée au seuil de la vieille ville et de son extension contemporaine.
Elle présente une toiture suspendue à un puissant arc en béton soutenant tout l'édifice, qui ne comporte aucun mur. Les deux pans du toit suivent une courbe élégante et évoquent à la fois des mains jointes et les voiles d'un navire. Toutes les façades vitrées ouvrent largement l'église vers l'extérieur. Elles sont ornées de grilles en bronze réalisées par le sculpteur Calka, illustrant l'Apocalypse de Saint-Jean. L'église comprend aussi une crypte et une charpente dont les poutres, légèrement hélicoïdales, suivent le mouvement de la toiture.
Classée Monument Historique en 2007
Références complémentaires :
Le culte - Architecture XXe siècle Habiter nos Territoires en Bourgogne-Franche-Comté
L'église paroissiale Sainte-Anne, de culte catholique, fait partie d'une cité ouvrière construite pour l'usine Solvay située dans cette commune, cité également dessinée par Henri Vidal.
L'église paroissiale Sainte-Anne, de culte catholique, fait partie d'une cité ouvrière construite pour l'usine Solvay, cité également dessinée par Henri Vidal.
L'église suit un plan basilical. Sa façade principale est dotée d'un porche en plein cintre à plusieurs voussures, entouré de symboles bibliques, que seul un regard attentif peut discerner. Le pignon est orné d'un Christ de pierre en croix de Georges Saupique. À droite de la façade, détaché de celle-ci, s'élève un clocher de forme carrée et flanqué de contreforts d'angle verticaux. L'église est construite en maçonnerie de pierres calcaires appareillées à forts joints creux. Sa forme basse et massive souligne la tour de clocher verticale placée hors oeuvre sur le côté droit de la nef. La charpente apparente en sapin madré est constituée de fermes en forme d'arc brisé, qui descendent jusqu'à terre. A l’intérieur, la fresque du chœur peinte par Gowenius représente l'Assomption de Marie.
Inscrite aux Monuments Historiques en 2020, elle bénéficie également du Label Architecture remarquable contemporaine.
Références complémentaires :
Le culte - Architecture XXe siècle Habiter nos Territoires en Bourgogne-Franche-Comté
Saint-Luc, une église de quartier. La seconde moitié du XXème siècle voit se multiplier le nombre de constructions d’églises. L’église de village devient l’église de quartier dans les nouveaux secteurs résidentiels composés d’immeubles et de pavillons.
Saint-Luc, une église de quartier. La seconde moitié du XXème siècle voit se multiplier le nombre de constructions d’églises. L’église de village devient l’église de quartier dans les nouveaux secteurs résidentiels composés d’immeubles et de pavillons.
En 1968 : le quartier des Mouillères accueille 3 000 habitants, dont 500 enfants scolarisés ; celui de la Marjorie est en construction. On attend une population d'au moins 6 000 habitants. Une petite chapelle en préfabriqué existe sur un terrain des Mouillères appartenant à la famille Prost de Perrigny. Il est construit sur ce terrain une église placée au rez-de-chaussée d'un bâtiment comprenant des salles de réunion. C'est une association « Les amis de Saint Luc » qui prend la charge de la construction, de la décoration et de l'entretien de cette église.
Le bâtiment reflète les mutations sociétales du XXème siècle de l’église catholique qui s’inscrit dans un vaste mouvement de réflexion sur l’adaptation de la liturgie aux temps modernes.
Les axes de recherche se concentrent sur :
- soit la recherche d’intégration et d’humilité où l’église n’est autre qu’une maison de prière, un bâtiment peu ou non différencié des autres dans le quartier.
- soit la recherche d’une rupture formelle par rapport à l’environnement bâti, intervenant par les lignes et les matériaux plutôt que par le volume.
La hauteur et le volume ne sont plus considérés, ni même acceptés, par la majorité du clergé comme des attributs distinctifs de l’architecture religieuse.
A l’intérieur, la forme traditionnelle de la croix latine est abandonnée au profit d’espaces plus simples où tous les fidèles peuvent voir le prêtre et qui permettent une meilleure participation de l’assemblée.
Dans bien des cas, l’architecte lui-même intervient dans la réalisation du décor de l’église. Il conçoit les plans du mobilier liturgique, dessine les vitraux, ou tout au moins en donne une esquisse à l’artiste qui sera chargé de les réaliser. Ici les vitraux sont réalisés par l'artiste-plasticien Alain Bouvier.
À la fois pavillon unique et construction préfabriquée, l'église de Lavancia-Epercy présente le paradoxe d’allier noblesse de ses matériaux constitutifs (17 essences de bois) et simplicité et rapidité de montage, ce qui en fait un modèle unique en France.
À la fois pavillon unique et construction préfabriquée, l'église de Lavancia-Epercy présente le paradoxe d’allier noblesse de ses matériaux constitutifs (17 essences de bois) et simplicité et rapidité de montage, ce qui en fait un modèle unique en France.
Chef d'oeuvre de l'exposition internationale du bois de Lyon en 1951, elle aurait dû être détruite à l’issue de l’événement. Edgar Faure, ministre, député du Jura, président du Conseil Général du Jura et maire de Port-Lesney, convainc les organisateurs d’offrir l’église au village martyr de Lavancia, reconstruit ex nihilo après la Seconde Guerre mondiale.
L'église est posée sur un soubassement de moellons calcaires et pierres bosselées (élément caractéristique de la période de reconstruction). Elle se compose d'une nef unique au volume rectangulaire et d'un choeur à chevet plat. Simple et épurée, sa forme s’inspire de l’architecture nordique des années 1930 avec son ordonnance intérieure d’arcs diaphragmes paraboliques. Les vitraux au-dessus du maître-autel sont des Frères Rault (Rennes) et la croix en wengé du Christ-Roi, en un seul bloc d’avodiré, est l’œuvre du sculpteur Charles Le Bozec.
Cet exemple unique en France est un témoin de l’architecture préfabriquée développée dans le contexte de l’urgence et du manque de moyens de la Reconstruction.
L'église bénéficie du label Architecture contemporaine remarquable (2004), et de son inscription aux Monuments Historiques en 2015.
Références complémentaires :
Sybille Lacroix, « L’église paroissiale de Lavancia-Epercy : un exemple unique d’architecture préfabriquée », Livraisons de l'histoire de l'architecture [En ligne], 34 | 2017, mis en ligne le 15 décembre 2019. URL : http://journals.openedition.org/lha/818
Patrimoine en Bourgogne-Franche-Comté - Dossier d'inventaire
Cette chapelle, à l'architecture insolite, a été édifiée à l'initiative d'un particulier et se situe près du départ des pistes de ski aux Jouvencelles.
Cette chapelle, à l'architecture insolite, a été édifiée à l'initiative d'un particulier et se situe près du départ des pistes de ski aux Jouvencelles.
L'Association diocésaine de Saint-Claude en est le Maître d'ouvrage.
Construite en maçonnerie, surmontée d'une flèche en tubes d'acier inoxydable, elle est surtout utilisée par les touristes en hiver.
Elle est décorée de vitraux géométriques et son clocher est visible depuis l’intérieur, au-dessus de l’autel. La pierre claire du parement du choeur, le bois blond du mobilier et du revêtement des murs ainsi que l’éclairage zénithal lui confèrent une luminosité chaleureuse.